La critique de l'Affiche

L'avis de
Mordue
J’ai envie de vous dire que c’est parce qu’on fait toujours au moins un spectacle musical à Avignon, et c’est vrai, mais la vraie raison c’est que je suis amoureuse de Christophe Malavoy. C’est tout.
Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Déjà, le gars est accompagné par Roland Romanelli, illustre pianiste de Barbara (et arrangeur pour tant d’autres artistes). Autant vous dire que ça pose le décor. A côté de lui, sa trompette est posée là. Il n’est donc pas seulement comédien et chanteur. Il est aussi musicien. Et puis il compose. Ha, bon. On écoute sa composition avec passion. Il a l’air de s’excuser, pourtant. Parce qu’il est humble, aussi ? Mais qu’est-ce qu’il n’est pas, alors ?
Dès qu’il se met à parler, ou à chanter, plus rien n’existe. Christophe Malavoy, c’est avant tout une voix. Une merveilleuse voix de théâtre, mais aussi une merveilleuse voix de chanteur, qu’on lui connaissait moins. C’est presque comme si on lui découvrait de nouvelles tonalités, de nouvelles couleurs. Avec sa voix profonde et ses « r » roulés magnifiquement, on se retrouve complètement envoûtés. La scénographie, sobre et élégante, participe à ce rêve éveillé.
La musique habite Christophe Malavoy autant que les poètes qu’il évoque avec admiration. Avec élégance et charme. Il parle des poètes avec beaucoup de poésie. Il prête sa voix pour nous raconter l’histoire des poètes et de leurs poèmes. Il prête sa voix pour nous chanter leurs chansons. Il nous prête sa voix. Et franchement, on n’a pas du tout envie de la rendre.